Montfort AJPM
Ad Jesum per Mariam
I- INTÉGRAL des POÉSIES CHANTÉES de Sainte THÉRÈSE de l'ENFANT-JÉSUS
- SOMMAIRE des PRIÈRES & POÉSIES de Ste THÉRÈSE de l'ENFANT-JÉSUS
- ACTE d'OFFRANDE à l'AMOUR MISÉRICORDIEUX du BON DIEU
- Sainte THÉRÈSE en IMAGES + PRIÈRES
- PLAYLIST "JEANNE & THÉRÈSE" comprenant les 48 vidéos des poésies chantées
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2- Pourquoi je t'aime, ô Marie !
1- Jésus, mon Bien-Aimé, Rappelle-toi !...
4- Vivre d'Amour
3- À Notre-Dame du Perpétuel-Secours
1- Au soir d’Amour, parlant sans parabole
Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer
Toute sa vie qu’il garde ma Parole,
Mon Père et moi viendrons le visiter.
Et de son cœur faisant notre demeure
Venant à lui, nous l’aimerons toujours !…
Rempli de paix, nous voulons qu’il demeure
En notre Amour !… »
2- Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-Même
Verbe incréé, Parole de mon Dieu.
Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime
L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu,
C’est en t’aimant que j’attire le Père,
Mon faible cœur le garde sans retour.
Ô Trinité ! vous êtes Prisonnière
De mon Amour !…
3- Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie,
Roi glorieux, délice des élus.
Tu vis pour moi, caché dans une Hostie,
Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
À des amants, il faut la solitude
Un cœur à cœur qui dure nuit et jour,
Ton seul regard fait ma béatitude :
Je vis d’Amour !…
4- Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre
Fixer sa tente au sommet du Thabor.
Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire,
C’est regarder la Croix comme un trésor !…
Au Ciel je dois vivre de jouissance
Alors l’épreuve aura fui pour toujours,
Mais exilée je veux dans la souffrance
Vivre d’Amour.
5- Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure,
Sans réclamer de salaire ici-bas.
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…
Au Cœur Divin, débordant de tendresse
J’ai tout donné… légèrement je cours,
Je n’ai plus rien que ma seule richesse :
Vivre d’Amour.
6- Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte,
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l’amour a tout brûlé…..
Flamme divine, ô très douce Fournaise !
En ton foyer je fixe mon séjour,
C’est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d’Amour !… »
7- Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même
Un grand trésor en un vase mortel.
Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d’être un ange du ciel !…
Mais si je tombe à chaque heure qui passe,
Me relevant tu viens à mon secours,
A chaque instant tu me donnes ta grâce :
Je vis d’Amour.
8- Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse
Semant la paix, la joie dans tous les cœurs.
Pilote Aimé, la Charité me presse
Car je te vois dans les âmes mes soeurs.
La Charité voilà ma seule étoile,
A sa clarté je vogue sans détour,
J’ai ma devise écrite sur ma voile :
« Vivre d’Amour. »
9- Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille
C’est le repos sur les flots orageux.
Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t’éveille
J’attends en paix le rivage des cieux…
La Foi bientôt déchirera son voile,
Mon Espérance est de te voir un jour,
La Charité enfle et pousse ma voile :
Je vis d’Amour !…
10- Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître
Te supplier de répandre tes Feux
En l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre :
Qu’il soit plus pur qu’un séraphin des cieux !…
Ah ! glorifie ton Église Immortelle
À mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd,
Moi son enfant, je m’immole pour elle :
Je vis d’Amour.
11- Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face,
C’est obtenir des pécheurs le pardon
Ô Dieu d’Amour ! qu’ils rentrent dans ta grâce
Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom….
Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème
Pour l’effacer, je veux chanter toujours :
« Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’Aime
Je vis d’Amour !… »
12- Vivre d’Amour, c’est imiter Marie,
Baignant de pleurs, de parfums précieux,
Tes pieds divins, qu’elle baise ravie
Les essuyant avec ses longs cheveux…
Puis se levant, elle brise le vase,
Ton Doux Visage elle embaume à son tour.
Moi, le parfum dont j’embaume ta Face
C’est mon Amour !…
13- « Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde, « Ah ! cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer !… »
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !…
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d’Amour ! »
14- Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre
Et c’est celui que je voudrais souffrir.
Ô Chérubins ! accordez votre lyre,
Car je le sens, mon exil va finir !…
Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve,
Vie d’un instant, ton fardeau m’es bien lourd !
Divin Jésus, réalise mon rêve :
Mourir d’Amour !…
15- Mourir d’Amour, voilà mon espérance !
Quand je verrai se briser mes liens
Mon Dieu sera ma Grande Récompense,
Je ne veux point posséder d’autres biens.
De son Amour je veux être embrasée
Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours,
Voilà mon Ciel… voilà ma destinée :
Vivre d’Amour !!!…
6- Cantique pour obtenir la canonisation de la Vble Jeanne d'Arc
5- À Jeanne d'Arc
1- Dieu des armées, l’Église toute entière
Voudrait bientôt honorer à l’Autel
Une Martyre, Une vierge guerrière
Dont le doux nom retentit dans le Ciel.
R.1/ Par ta Puissance
Ô Roi du Ciel, (bis)
Donne à Jeanne de France
L’Auréole et l’Autel !
2- Un conquérant pour la France coupable,
Non ce n’est pas l’objet de son désir,
De la sauver Jeanne seule est capable :
Tous les héros pèsent moins qu’un martyr !
3- Jeanne, Seigneur, est ton œuvre splendide !
Un cœur de feu, une âme de guerrier,
Tu les donnas à la Vierge timide
Que tu voulais couronner de laurier.
4- Jeanne entendit dans son humble prairie
Des voix du Ciel l’appeler au combat.
Elle partit pour sauver la patrie,
La douce Enfant à l’armée commanda.
5- Des fiers guerriers elle gagna les âmes.
L’éclat divin de l’Envoyée des Cieux,
Son pur regard, ses paroles de flammes,
Surent courber les fronts audacieux....
6- Par un prodige unique dans l’histoire,
On vit alors un monarque tremblant
Reconquérir sa couronne et sa gloire
Par le moyen d’un faible bras d’enfant.
7- Ce ne sont pas de Jeanne les victoires
Que nous voulons célébrer en ce jour.
Nous le savons, ses véritables gloires,
Ce sont, mon Dieu, ses vertus, son amour.
8- En combattant, Jeanne sauva la France.
Mais il fallait que ses grandes vertus
Fussent marquées du sceau de la souffrance,
Du sceau divin de son Époux Jésus !
9- Sur le bûcher sacrifiant sa vie,
Jeanne entendit la voix des Bienheureux.
Elle quitta l’exil pour la Patrie ,
L’Ange Sauveur remonta vers les Cieux !...
10- Jeanne, c’est toi notre unique espérance !
Du haut des Cieux, daigne entendre nos voix !
Descends vers nous, viens convertir la France,
Viens la sauver une seconde fois.
R.2/ Par la Puissance
Du Dieu Vainqueur, (bis)
Sauve, sauve la France,
Ange Libérateur !...
11- Chassant l’anglais hors de toute la France,
Fille de Dieu, que tes pas étaient beaux !
Mais souviens-toi qu’aux jours de ton enfance
Tu ne gardais que de faibles agneaux...
R.3/ Prends la défense
Des impuissants, (bis)
Conserve l’innocence
En l’âme des enfants.
12- Douce Martyre, à toi nos monastères !
Tu le sais bien, les vierges sont tes sœurs,
Et comme toi l’objet de leurs prières
C’est de voir Dieu régner dans tous les cœurs.
R.4/ Sauver les âmes
Est leur désir. (bis)
Ah ! donne-leur tes flammes
D’Apôtre et de Martyre !
13- De tous les cœurs sera bannie la crainte
Quand nous verrons l’Église couronner
Le front si pur de Jeanne notre Sainte
Et c’est alors que nous pourrons chanter :
R.5/ Notre espérance
Repose en vous : (bis)
Sainte Jeanne de France,
Priez, priez pour nous !
1- Quand, le Dieu des armées te donnant la victoire,
Tu chassas l’étranger et fis sacrer le roi
Jeanne, ton nom devint célèbre dans l’histoire :
Nos plus grands conquérants pâlirent devant toi.
2- Mais ce n’était encor qu’une gloire éphémère.
Il fallait à ton nom l’auréole des Saints !
Aussi le Bien-Aimé t’offrit sa coupe amère
Et tu fus comme Lui rejetée des humains.
3- Au fond d’un noir cachot, chargée de lourdes chaînes,
Le cruel étranger t’abreuva de douleurs.
Pas un de tes amis ne prit part à tes peines,
Pas un ne s’avança pour essuyer tes pleurs.
4- Jeanne tu m’apparais plus brillante et plus belle
Qu’au sacre de ton roi, dans ta sombre prison.
Ce céleste reflet de la gloire éternelle
Qui donc te l’apporta ? Ce fut la trahison.
5- Ah ! si le Dieu d’amour en la vallée des larmes
N’était venu chercher la trahison, la mort,
La souffrance pour nous aurait été sans charmes.
Maintenant nous l’aimons, elle est notre trésor.
8- Ode à Sainte Cécile
7- Les répons de Sainte Agnès
1- Le Christ est mon Amour, Il est toute ma vie,
Il est le Fiancé qui seul ravit mes yeux,
Aussi j’entends déjà de sa douce harmonie
Les sons mélodieux.
2- Il a paré ma main de perles sans pareilles,
Il a paré mon cou de colliers d’un grand prix.
Les riches diamants qu’on voit à mes oreilles
Sont un présent du Christ.
3- Il m’a toute parée de pierres précieuses,
Déjà brille à mon doigt son anneau nuptial.
Il a daigné couvrir de perles lumineuses
Mon manteau virginal.
4- Je suis la fiancée de Celui que les anges
Serviront en tremblant toute l’éternité.
La lune et le soleil racontent ses louanges,
Admirent sa beauté.
5- Son empire est le Ciel, sa nature est divine ;
La Vierge Immaculée pour Mère Il se choisit,
Son Père est le vrai Dieu qui n’a pas d’origine,
Il est un pur Esprit....
6- Lorsque j’aime le Christ et lorsque je le touche
Mon cœur devient plus pur, je suis plus chaste encor.
De la virginité le baiser de sa bouche
M’a donné le trésor.
7- Il a déjà posé son signe sur ma face
Afin que nul amant n’ose approcher de moi.
Je me sens soutenue par la divine grâce
De mon Aimable Roi.
8- De son Sang Précieux mes joues sont colorées.
Je crois goûter déjà les délices du Ciel
Car je puis recueillir sur ses lèvres sacrées
Et le lait et le miel.
9- Aussi je ne crains rien, ni le fer ni la flamme
Non, rien ne peut troubler mon ineffable paix
Et le feu de l’amour qui consume mon âme
Ne s’éteindra jamais !....
9- À mon Ange Gardien
3- Audio Gloria.TV
10- Chant de reconnaissance à Notre-Dame du Mont-Carmel
11- À Notre-Dame des Victoires
12- À Théophane Vénard
1- Vous qui comblez mon espérance,
Ô Mère ! écoutez l’humble chant
D’amour et de reconnaissance
Qui vient du cœur de votre enfant...
2- Aux œuvres d’un Missionnaire
Vous m’avez unie sans retour,
Par les liens de la prière,
De la souffrance et de l’amour.
3- À lui, de traverser la terre,
De prêcher le nom de Jésus.
À moi, dans l’ombre et le mystère
De pratiquer d’humbles vertus.
4- La souffrance, je la réclame,
J’aime et je désire la Croix...
Pour aider à sauver une âme
Je voudrais mourir mille fois !...
5- Ah ! pour le Conquérant des âmes
Je veux m’immoler au Carmel,
Et par Lui répandre les flammes
Que Jésus apporta du Ciel.
6- Par Lui, quel ravissant mystère,
Jusqu’au Su-Tchuen oriental,
Je pourrai de ma tendre Mère
Faire aimer le nom virginal !...
7- Dans ma solitude profonde,
Marie... je veux gagner des cœurs.
Par votre Apôtre, au bout du monde
Je convertirai les pécheurs...
8- Par Lui, l’eau sainte du baptême,
Du tout petit enfant d’un jour
Fera le temple où Dieu Lui-Même
Daigne habiter dans son amour.
9- Je veux peupler de petits anges
Le brillant séjour éternel...
Par Lui, d’enfantines phalanges
Prendront leur essor vers le Ciel !...
10- La palme que mon âme envie,
Par Lui, je pourrai la cueillir,
Oh quel espoir ! Mère Chérie
Je serai la sœur d’un Martyr !!!
11- Après l’exil de cette vie,
Au soir du glorieux combat
Nous jouirons dans la Patrie
Des fruits de notre apostolat.
12- À Lui l’honneur de la Victoire
Devant l’armée des Bienheureux !
À moi... le reflet de sa Gloire
Éternellement dans les Cieux !...
14- Les Sacristines du Carmel
13- À Notre Père Saint Joseph
3- Audio Gloria.TV
4- Vidéo Gloria.TV
1-Joseph, votre admirable vie
S'est passée dans la pauvreté,
Mais, de Jésus et de Marie
Vous contempliez la beauté.
R./ Joseph, ô tendre Père,
Protégez le Carmel :
Que vos enfants sur cette terre
Goûtent toujours la paix du Ciel !
2-Le Fils de Dieu, dans son enfance
Plus d'une fois avec bonheur,
Soumis à votre obéissance
S'est reposé sur votre cœur.
3-Comme vous dans la solitude
Nous servons Marie et Jésus :
Leur plaire est notre seule étude
Nous ne désirons rien de plus...
4-Sainte Thérèse notre Mère
Vous invoquait avec amour :
Elle assure que sa prière
Vous l'avez exaucée toujours.
5-Après l'exil de cette vie
Nous en avons le doux espoir,
Avec notre Mère chérie
Saint Joseph, nous irons vous voir.
Dernier Refrain :
Bénissez, tendre Père
Notre petit Carmel :
Après l'exil de cette terre
Réunissez-nous dans le Ciel !
1-Ici-bas notre doux office
Est de préparer pour l'autel,
Le pain, le vin du Sacrifice
Qui donne à la terre : « Le Ciel ! »
2-Le Ciel, ô mystère suprême !
Se cache sous un humble pain
Car le Ciel, c'est Jésus Lui-Même,
Venant à nous chaque matin.
3-Il n'est pas de reines sur terre
Qui soient plus heureuses que nous.
Notre office est une prière
Qui nous unit à notre Époux.
4-Les plus grands honneurs de ce monde
Ne peuvent pas se comparer
A la paix céleste et profonde
Que Jésus nous fait savourer.
5-Nous portons une sainte envie
A l'ouvrage de notre main,
A la petite et blanche hostie
Qui doit voiler l'Agneau divin.
6-Mais son amour nous a choisies
Il est notre Époux, notre Ami.
Nous sommes aussi des hosties
Que Jésus veut changer en Lui.
7-Mission sublime du Prêtre,
Tu deviens la nôtre ici-bas :
Transformées par le Divin Maître,
C'est Lui qui dirige nos pas.
8-Nous devons aider les apôtres
Par nos prières, notre amour ;
Leurs champs de combats sont les nôtres,
Pour eux nous luttons chaque jour.
9-Le Dieu caché du tabernacle
Qui se cache aussi dans nos cœurs
A notre voix, ô quel miracle !
Daigne pardonner aux pécheurs !
10-Notre bonheur et notre gloire
C'est de travailler pour Jésus.
Son beau Ciel, voilà le ciboire
Que nous voulons combler d'élus !...
15- La Rosée Divine ou le Lait Virginal de Marie
3- Audio Gloria.TV 4- Vidéo Gloria.TV
16- La Reine du Ciel à son enfant bien-aimée Céline
LA REINE DU CIEL À SON ENFANT BIEN-AIMÉE MARIE DE LA SAINTE FACE (Céline)
1- Je cherche une enfant qui ressemble
A Jésus, mon unique Agneau,
Afin de les garder ensemble
Tous deux en un même berceau.
2- L'Ange de la Sainte Patrie
De ce bonheur serait jaloux !...
Mais je le donne à toi, Marie :
L'Enfant Dieu sera ton Époux !...
3- C'est toi-même que j'ai choisie
Pour être de Jésus la sœur.
Veux-tu Lui tenir compagnie ?...
Tu reposeras sur mon Cœur....
4- Je te cacherai sous le voile
Où s'abrite le Roi des Cieux :
Mon Fils sera la seule étoile
Désormais brillante à tes yeux.
5- Mais pour que toujours je t'abrite,
Sous mon voile près de Jésus,
Il te faudra rester petite,
Parée d'enfantines vertus....
6- Je veux que sur ton front rayonne
La douceur et la pureté,
Mais la vertu que je te donne
Surtout, c'est la Simplicité.
7- Le Dieu, L'Unique en trois personnes
Qu'adorent les anges tremblants,
L'Éternel veut que tu lui donnes
Le simple nom de Fleur des champs.
8- Comme une blanche pâquerette
Qui toujours regarde le Ciel,
Sois aussi la simple fleurette
Du petit Enfant de Noël !...
9- Le monde méconnaît les charmes
Du Roi qui s'exile des Cieux :
Bien souvent, tu verras des larmes
Briller en ses doux petits yeux.
10- Il faudra qu'oubliant tes peines
Pour réjouir l'Aimable Enfant,
Tu bénisses tes douces chaînes
Et que tu chantes doucement !....
11- Le Dieu dont la toute-puissance
Arrête le flot qui mugit,
Empruntant les traits de l'enfance
Veut devenir faible et petit.
12- La Parole incréée du Père
Qui pour toi s'exile ici-bas,
Mon doux Agneau, ton petit Frère,
Marie, ne te parlera pas !...
13- Ce silence est le premier gage
De son inexprimable amour :
Comprenant ce muet langage
Tu l'imiteras chaque jour.
14- Et si parfois, Jésus sommeille
Tu reposeras près de Lui
Son Cœur Divin qui toujours veille
Te servira de doux appui.
15- Ne t'inquiète pas, Marie,
De l'ouvrage de chaque jour,
Car ton travail en cette vie
Doit être uniquement : « L'Amour ! »
16- Mais si quelqu'un vient à redire
Que tes œuvres ne se voient pas :
« J'aime beaucoup, pourras-tu dire,
Voilà ma richesse ici-bas !...»
17- Jésus tressera ta couronne
Si tu ne veux que son amour :
Si ton cœur en Lui s'abandonne
Il te fera régner toujours.
18- Après la nuit de cette vie,
Invitée par Son doux Regard,
Dans le Ciel ton âme ravie
Volera sans aucun retard !...
18- À notre Maîtresse et Mère chérie pour fêter ses 60 ans
17- "C'est près de vous, Vierge Marie"
À NOTRE MAÎTRESSE ET MÈRE CHÉRIE (MÈRE MARIE DE GONZAGUE) POUR FÊTER SES 60 ANS (20 Février 1894)
1- Oh ! quel joyeux anniversaire
Nous célébrons en ce beau jour !
A notre bonne et tendre Mère,
Chantons, chantons tout notre amour.
2- Depuis soixante ans, sur la terre,
Divin Jésus, vous contemplez
Une fleur qui vous est bien chère :
De vos grâces vous l'arrosez.
3- Jésus, votre fleur embaumée
A pour vous gagné bien des cœurs,
Elle a cueilli dans la vallée
Une belle moisson de fleurs.
4- Divin Jésus, dans la Patrie
Vous saurez la récompenser ;
De la moisson qu'elle a cueillie
Nous vous verrons la couronner.
5- Jésus, votre Rose est la Mère
Qui dirige nos cœurs d'enfants ;
Daignez écouter leur prière :
Qu'ils fêtent ses quatre-vingt ans !
(Les trois petites novices
Sr Thérèse de l'Enfant Jésus
Sr Marthe de Jésus
Sr Marie-Madeleine)
« C'EST PRÈS DE VOUS, VIERGE MARIE »
(A l'occasion de la prise d'habit de sœur Marie de la Trinité, le 18 Décembre 1894)
1- C'est près de vous, Vierge Marie,
Que nous venons chanter ce soir
Vous priant pour l'enfant chérie
Dont vous êtes l'unique espoir.
2- Au jour béni de votre attente
Vous rendez son cœur bien heureux :
Elle dresse au Carmel sa tente
Et n'attend plus que les Saints Vœux.
3- Ce beau jour, ô tendre Marie,
Lui rappelle un doux souvenir :
En un autre jour de sa vie
Votre manteau vint la couvrir.
4- La bure enfin lui est rendue.
Deux fois elle a pris votre habit,
Qu'elle soit aussi revêtue
Mère, de votre double esprit.
5- Elle a chanté : « J'ai du courage !... »
- C'est vrai, nous l'avons dit tout bas.
Elle a chanté : « J'aime l'ouvrage ! »
- L'ouvrage ici ne manque pas !
6- Mais la force est très bonne chose
Pour travailler avec ardeur.
Sur ses joues, mettez d'une rose,
Mère, la brillante couleur !...
7- Pour elle l'attente est passée,
Son cœur goûte la paix du Ciel :
Avec l'habit de Fiancée
Jésus veut la voir à Noël.
8- Qu'Il daigne cacher en sa Face,
Tendre Mère, votre humble agneau :
C'est là qu'il réclame une place
Ne voulant pas d'autre berceau.
9- Daignez exaucer, ô Marie !
Les vœux de votre pauvre agneau :
Pendant la nuit de cette vie
Cachez-le sous votre manteau.
10- Écoutez toutes ses prières
Et que votre cœur Maternel
Lui garde bien longtemps les Mères
Qui lui rendent son cher Carmel !...
19- Souvenir du 24 février 1896 (profession de Céline)
20- Mes désirs auprès de Jésus caché dans sa Prison d'Amour
21- L'atome de Jésus-Hostie
22- L'atome du Sacré-Cœur
1- Je suis à ta porte
La nuit et le jour.
Ta grâce me porte :
Vive ton amour !...
R./ Ton atome, Divin Cœur,
Te donne sa vie !
Voilà sa paix, son bonheur :
Te charmer, Seigneur !
2- Ô cache ta gloire,
Fais-moi un doux nid
Dans le saint Ciboire
Le jour et la nuit !
3- Ton aile, ô merveille !
Devient mon abri :
Quand je me réveille,
Jésus, tu souris...
4- Ton regard m’enflamme
Mon unique amour !
Consume mon âme,
Jésus, sans retour !
5- Remplie de tendresse
Ta voix me ravit,
Et ton Cœur me presse,
Ô mon doux Ami !...
6- Ta main me soulage
Et me sert d’appui.
Tu rends le courage
Au cœur qui gémit.
7- De toute fatigue
Console mon cœur,
Et pour le prodigue
Sois le Bon Pasteur.
8- Oh ! le doux spectacle,
Prodige d’amour :
Dans le tabernacle
Je reste toujours.
9- Dégagée du monde
Et sans nul appui,
Ta grâce m’inonde,
Mon unique ami !...
10- Oh ! quel doux martyre :
Je brûle d’amour !
Vers toi je soupire
Jésus, chaque jour !...
1- Je ne suis qu’un grain de poussière,
Mais je veux fixer mon séjour
Dans les ombres du sanctuaire
Avec le Prisonnier d’Amour.
Ah ! vers l’Hostie mon âme aspire :
Je l’aime et ne veux rien de plus !
C’est le Dieu caché qui m’attire,
Je suis l’atome de Jésus...
2- Je veux rester dans l’ignorance,
Dans l’oubli de tout le créé
Et consoler par mon silence
L’Hôte du ciboire sacré.
Oh ! je voudrais sauver les âmes,
Des pécheurs faire des élus...
D’un apôtre donnez les flammes
À votre atome, doux Jésus !....
3- Si je suis méprisée du monde,
S’il me regarde comme un rien,
Une paix divine m’inonde
Car j’ai l’Hostie pour mon soutien :
Quand je m’approche du ciboire
Tous mes soupirs sont entendus...
Être un néant, voilà ma gloire,
Je suis l’atome de Jésus....
4- Parfois lorsque le Ciel est sombre,
L’atome ne pouvant voler,
Il aime se cachant dans l’ombre,
À la porte d’or s’attacher :
Alors la Divine lumière
Qui réjouit tous les élus
Vient réchauffer sur cette terre
Le pauvre atome de Jésus...
5- Sous les chauds rayons de la grâce
L’atome devient scintillant,
Quand la légère brise passe
Il se balance doucement...
Oh ! quel ineffable délice,
Quels bienfaits n’a-t-il pas reçus ?...
Jusqu’auprès de l’Hostie se glisse
Le pauvre atome de Jésus...
6- Se consumant près de l’Hostie
Dans le tabernacle d’amour,
Ainsi s’écoulera ma vie
En attendant le dernier jour.
Quand l’épreuve sera finie
Volant au séjour des élus
L’Atome de l’Eucharistie
Brillera près de son Jésus !...
23- Au Sacré-Cœur de Jésus
24- Comment je veux aimer !
1- Au sépulcre saint, Marie-Madeleine
Cherchant son Jésus, se baissait en pleurs.
Les anges voulaient adoucir sa peine
Mais rien ne pouvait calmer ses douleurs.
Ce n'était pas vous, lumineux archanges
Que cette âme ardente venait chercher.
Elle voulait voir Le Seigneur des anges,
Le prendre en ses bras, bien loin l'emporter...
2- Auprès du tombeau, restée la dernière,
Elle était venue bien avant le jour.
Son Dieu vint aussi, voilant sa lumière :
Marie ne pouvait le vaincre en amour !
Lui montrant d'abord sa Face Bénie
Bientôt un seul mot jaillit de son Cœur,
Murmurant le nom si doux de : Marie,
Jésus lui rendit la paix, le bonheur.
3- Un jour, ô mon Dieu, comme Madeleine,
J'ai voulu te voir, m'approcher de toi.
Mon regard plongeait dans l'immense plaine
Dont je recherchais le Maître et le Roi
Et je m'écriais, voyant l'onde pure,
L'azur étoilé, la fleur et l'oiseau :
« Si je ne vois Dieu, brillante nature,
Tu n'es rien pour moi, qu'un vaste tombeau.
4- « J'ai besoin d'un cœur brûlant de tendresse
Restant mon appui sans aucun retour,
Aimant tout en moi, même ma faiblesse...
Ne me quittant pas, la nuit et le jour.
Je n'ai pu trouver nulle créature
Qui m'aimât toujours, sans jamais mourir ;
Il me faut un Dieu prenant ma nature
Devenant mon frère et pouvant souffrir !
5- Tu m'as entendue, seul Ami que j'aime !
Pour ravir mon cœur, te faisant mortel,
Tu versas ton Sang, mystère suprême !...
Et tu vis encor pour moi sur l'Autel.
Si je ne puis voir l'éclat de ta Face,
Entendre ta voix remplie de douceur,
Je puis, ô mon Dieu, vivre de ta grâce
Je puis reposer sur ton Sacré-Cœur !
6- Ô Cœur de Jésus, trésor de tendresse,
C'est toi mon bonheur, mon unique espoir !
Toi qui sus charmer ma tendre jeunesse,
Reste auprès de moi jusqu'au dernier soir !
Seigneur, à toi seul j'ai donné ma vie
Et tous mes désirs te sont bien connus :
C'est en ta bonté toujours infinie
Que je veux me perdre, ô Cœur de Jésus !
7- Ah ! je le sais bien, toutes nos justices
N'ont devant tes yeux aucune valeur.
Pour donner du prix à mes sacrifices,
Je veux les jeter en ton Divin Cœur.
Tu n'as pas trouvé tes anges sans tache,
Au sein des éclairs tu donnas ta loi !...
En ton Cœur Sacré, Jésus, je me cache
Je ne tremble pas, ma vertu, c'est Toi !...
8- Afin de pouvoir contempler ta gloire
Il faut, je le sais, passer par le feu,
Et moi je choisis pour mon purgatoire
Ton Amour brûlant, ô Cœur de mon Dieu !
Mon âme exilée quittant cette vie
Voudrait faire un acte de pur amour
Et puis s'envolant au Ciel sa Patrie
Entrer dans ton Cœur sans aucun détour.
25- Glose sur le divin
26- Mon chant d'aujourd'hui
Jeter des fleurs (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
L'Abandon & Le Ciel en est le prix (2 poésies de Ste Thérèse)
1- Jésus, mon seul Amour, au pied de ton Calvaire
Que j'aime chaque soir à te jeter des Fleurs !...
En effeuillant pour toi la rose printanière
Je voudrais essuyer tes pleurs......
R.1/ Jeter des Fleurs, c'est t'offrir en prémices
Les plus légers soupirs, les plus grandes douleurs.
Mes peines et mes joies, mes petits sacrifices
Voilà mes fleurs !....
2- Seigneur, de ta beauté mon âme s'est éprise,
Je veux te prodiguer mes parfums et mes fleurs :
En les jetant pour toi sur l'aile de la brise,
Je voudrais enflammer les cœurs !....
R.2/ Jeter des Fleurs, Jésus, voilà mon arme
Lorsque je veux lutter pour sauver les pécheurs.
La victoire est à moi.... toujours je te désarme
Avec mes fleurs !!!...
3- Les pétales des fleurs, caressant ton Visage,
Te disent que mon cœur est à toi sans retour.
De ma rose effeuillée tu comprends le langage
Et tu souris à mon amour.
R.3/ Jeter des Fleurs, redire tes louanges
Voilà mon seul plaisir en la vallée des pleurs....
Au Ciel j'irai bientôt avec les petits anges
Jeter des Fleurs !...
L’ABANDON EST LE FRUIT DÉLICIEUX DE L’AMOUR
1-Il est sur cette terre
Un Arbre merveilleux :
Sa racine, ô mystère !
Se trouve dans les Cieux....
2-Jamais sous son ombrage
Rien ne saurait blesser :
Là, sans craindre l'orage,
On peut se reposer.
3-De cet Arbre ineffable
L'Amour voilà le nom,
Et son fruit délectable
S'appelle l'Abandon.
4-Ce fruit dès cette vie
Me donne le bonheur :
Mon âme est réjouie
Par sa divine odeur.
5-Ce fruit quand je le touche
Me paraît un trésor,
Le portant à ma bouche
Il m'est plus doux encor.
6-Il me donne en ce monde
Un océan de paix :
En cette paix profonde
Je repose à jamais...
7-Seul l'Abandon me livre
En tes bras, ô Jésus !
C'est lui qui me fait vivre
De la vie des Élus.
8-A toi je m'abandonne
O mon Divin Époux !
Et je n'ambitionne
Que ton regard si doux.
9-Moi je veux te sourire
M'endormant sur ton Cœur :
Je veux encore redire
Que je t'aime, Seigneur !
10-Comme la pâquerette
Au calice vermeil,
Moi petite fleurette
Je m'entrouvre au soleil.
11-Mon doux Soleil de vie,
O mon Aimable Roi,
C'est ta Divine Hostie
Petite comme moi...
12-De sa Céleste Flamme,
Le lumineux rayon
Fait naître dans mon âme
Le parfait Abandon.
13-Toutes les créatures
Peuvent me délaisser,
Je saurai sans murmures
Près de toi m'en passer.
14-Et si tu me délaisses
O mon Divin Trésor,
Privée de tes caresses
Je veux sourire encor.
15-En paix je veux attendre
Doux Jésus, ton retour,
Et sans jamais suspendre
Mes cantiques d'amour.
16-Non, rien ne m'inquiète,
Rien ne peut me troubler :
Plus haut que l'alouette
Mon âme sait voler.
17-Au-dessus des nuages
Le ciel est toujours bleu,
On touche les rivages
Où règne le Bon Dieu.
18-J'attends en paix la gloire
Du Céleste séjour,
Car je trouve au Ciboire
Le doux Fruit de l'Amour !
****************************
LE CIEL EN EST LE PRIX
1-Le Ciel en est le prix !
La matraque sonore
Qui devance l'aurore
Me fait sauter du lit.
2-Le Ciel en est le prix !
Aussitôt qu'on s'éveille
On voit d'autres merveilles
Que celles de Paris.
3-Le Ciel en est le prix !
Dans ma pauvre cellule
Point de rideaux de tulle,
Ni glaces ni tapis.
4-Le Ciel en est le prix !
Rien, ni table ni chaise,
N'être pas à son aise :
C'est le bonheur ici.
5-Le Ciel en est le prix !
J'aperçois sans alarmes
Mes scintillantes armes,
J'aime leur cliquetis.
6-Le Ciel en est le prix !
A moi le sacrifice,
Croix, chaînes et cilice
Mes armes, les voici.
7-Le Ciel en est le prix !
Après une prière
Il faut baiser la terre :
La règle le prescrit.
8-Le Ciel en est le prix !
Je cache mon armure
Sous ma robe de bure
Et mon voile béni.
9-Le Ciel en est le prix !
Si madame Nature
Fait entendre un murmure,
En riant je lui dis :
10-Le Ciel en est le prix !
Jeûner est bien facile,
Cela rend très agile.
Si l'on a faim, tant pis !
11-Le Ciel en est le prix !
Nous ne respectons guère
Navets, pommes de terre,
Choux, carottes, radis.
12-Le Ciel en est le prix !
Jamais on ne s'étonne
Que le soir on ne donne
Que du pain et des fruits.
13-Le Ciel en est le prix !
Souvent avec justesse
Le pain passe, et je laisse
Dans l'assiette les fruits.
14-Le Ciel en est le prix !
De terre est mon assiette,
Ma main sert de fourchette,
La cuillère est de buis.
15-Le Ciel en est le prix !
Enfin l'on se rassemble,
On peut parler ensemble
Des joies du Paradis.
16-Le Ciel en est le prix !
En parlant on travaille
L'une coud, l'autre taille
Des ornements bénis.
17-Le Ciel en est le prix !
On voit la gaîté sainte
Marquer de son empreinte
Les fronts épanouis.
18-Le Ciel en est le prix !
Une heure passe vite,
Je redeviens ermite
Sans froncer les sourcils.
19-Le Ciel en est le prix !
Le bruit des pénitences
Interrompt le silence :
On en est assourdi.
20-Le Ciel en est le prix !
Des coups que je défile,
Par an soixante-six mille,
C'est le nombre précis.
21-Le Ciel en est le prix !
Pour les missionnaires
Nous nous faisons des guerres
Sans trêve, sans merci.
Chant de reconnaissance de la Fiancée de Jésus (poésie de Ste Thérèse)
Une Rose effeuillée & A mes Petits Frères du Ciel
1- Tu m'as cachée pour toujours en ta
Face !...
Divin Jésus, daigne écouter ma voix :
Je viens chanter l'inexprimable grâce
D'avoir souffert... d'avoir porté la Croix...
2- J'ai bu longtemps au calice des larmes,
J'ai partagé ta coupe de douleurs
Et j'ai compris que souffrir a des charmes,
Que par le Croix on sauve les pécheurs.
3- C'est par la Croix que mon âme agrandie
A vu s'ouvrir un horizon nouveau.
Sous les rayons de ta Face bénie
Mon faible cœur s'est élevé bien haut.
4- Mon Bien-Aimé, ta douce voix m'appelle :
« Viens, me dis-tu, déjà l'hiver a fui.
Pour toi commence une saison nouvelle
Enfin le jour va remplacer la nuit.
5- « Lève les yeux vers la Sainte Patrie
Et tu verras sur des trônes d'honneur
Un Père aimé.... Une Mère chérie,
Auxquels tu dois ton immense bonheur !...
6- « Comme un instant s'écoulera ta vie :
Sur le Carmel on est tout près des Cieux.
Ma bien-aimée, mon amour t'a choisie,
Je te réserve un trône glorieux !... »
À MES PETITS FRÈRES DU CIEL
1-Heureux petits Enfants, avec quelles tendresses
Le Roi des Cieux
Vous bénit autrefois et combla de caresses
Vos fronts radieux !
De tous les Innocents vous étiez la figure
Et j’entrevois
Les biens que dans le Ciel vous donne sans mesure
Le Roi des rois.
2-Vous avez contemplé les immenses richesses
Du Paradis
Avant d’avoir connu nos amères tristesses
Chers petits Lys.
O Boutons parfumés ! moissonnés dès l’aurore
Par Le Seigneur :
Le doux Soleil d’Amour qui sut vous faire éclore
Ce fut son Cœur !...
3-Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise
Et quel amour,
Vous prodigue avec joie notre Mère l’Église,
Enfants d’un jour !...
Dans ses bras maternels, vous fûtes en prémices
Offerts à Dieu :
Toute l’Éternité, vous ferez les délices
Du beau Ciel bleu.
4-Enfants, vous composez le virginal cortège
Du doux Agneau
Et vous pouvez redire, étonnant privilège
Un chant nouveau !
Vous êtes sans combats parvenus à la gloire
Des conquérants :
Le Sauveur a pour vous remporté la victoire,
Vainqueurs charmants !
5-On ne voit point briller de pierres précieuses
Dans vos cheveux,
Seul le reflet doré de vos boucles soyeuses
Ravit les Cieux...
Les trésors des Élus, leurs palmes, leurs couronnes
Tout est à vous :
Dans la Sainte Patrie, Enfants, vos riches trônes
Sont leurs genoux...
6-Ensemble vous jouez avec les petits anges
Près de l’Autel
Et vos chants enfantins, gracieuses phalanges
Charment le Ciel.
Le Bon Dieu vous apprend comment Il fait les roses
L’oiseau, les vents :
Ici-bas nul génie ne sait autant de choses
Que vous, Enfants !...
7-Du firmament d’azur soulevant tous les voiles
Mystérieux,
En vos petites mains vous prenez les étoiles
Aux mille feux.
En courant vous laissez une trace argentée
Souvent le soir :
Quand je contemple au ciel la blanche voie lactée
Je crois vous voir...
8-Dans les bras de Marie après toutes vos fêtes
Vous accourez,
Sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes
Vous sommeillez.
Charmants petits Lutins, votre enfantine audace
Plaît au Seigneur :
Vous osez caresser son Adorable Face...
Quelle faveur !...
9-C’est vous que Le Seigneur me donna pour modèle,
Saints Innocents :
Je veux être ici-bas votre image fidèle,
Petits Enfants.
Ah ! daignez m’obtenir les vertus de l’enfance.
Votre candeur,
Votre abandon parfait, votre aimable innocence
Charment mon cœur.
10-O Seigneur ! tu connais de mon âme exilée
Les vœux ardents :
Je voudrais moissonner, beau Lys de la vallée,
Des Lys brillants.
Ces Boutons printaniers, je les cherche et les aime
Pour ton plaisir :
Sur eux daigne verser la Rosée du Baptême,
Viens les cueillir...
11-Oui, je veux augmenter la candide phalange
Des Innocents :
Mes souffrances, mes joies, je les offre en échange
D’âmes d’Enfants.
Parmi ces Innocents, je réclame une place
Roi des Élus :
Comme eux, je veux au Ciel, baiser ta Douce Face
O mon Jésus !...
*******************************************
UNE ROSE EFFEUILLÉE
1-Jésus, quand je te vois soutenu par ta Mère
Quitter ses bras,
Essayer en tremblant sur notre triste terre
Tes premiers pas,
Devant toi je voudrais effeuiller une rose
En sa fraîcheur,
Pour que ton petit pied bien doucement repose
Sur une fleur !...
2-Cette rose effeuillée, c’est la fidèle image
Divin Enfant,
Du cœur qui veut pour toi s’immoler sans partage
A chaque instant.
Seigneur, sur tes autels plus d’une fraîche rose
Aime à briller,
Elle se donne à toi... mais je rêve autre chose :
« C’est m’effeuiller !... »
3-La rose en son éclat peut embellir ta fête,
Aimable Enfant,
Mais la rose effeuillée, simplement on la jette
Au gré du vent.
Une rose effeuillée sans recherche se donne
Pour n’être plus.
Comme elle avec bonheur à toi je m’abandonne
Petit Jésus.
4-L’on marche sans regret sur des feuilles de rose,
Et ces débris
Sont un simple ornement que sans art on dispose,
Je l’ai compris.
Jésus, pour ton amour j’ai prodigué ma vie,
Mon avenir.
Aux regards des mortels, rose à jamais flétrie,
Je dois mourir !...
5-Pour toi, je dois mourir, Enfant, Beauté Suprême,
Quel heureux sort !
Je veux en m’effeuillant te prouver que je t’aime,
O mon Trésor !...
Sous tes pas enfantins, je veux avec mystère
Vivre ici-bas,
Et je voudrais encor adoucir au Calvaire
Tes derniers pas !...
Mon Ciel à moi ! (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
Le cantique de sœur Marie de la Trinité (poésie de Ste Thérèse)
1- Pour supporter l'exil de la vallée des larmes
Il me faut le regard de mon Divin Sauveur :
Ce regard plein d'amour m'a dévoilé ses charmes,
Il m'a fait pressentir le Céleste bonheur.
Mon Jésus me sourit quand vers Lui je soupire,
Alors je ne sens plus l'épreuve de la foi :
Le Regard de mon Dieu, son ravissant Sourire,
Voilà mon Ciel à moi !...
2- Mon Ciel est de pouvoir attirer sur les âmes,
Sur l'Église ma Mère et sur toutes mes sœurs
Les grâces de Jésus et ses Divines Flammes
Qui savent embraser et réjouir les cœurs.
Je puis tout obtenir lorsque dans le mystère
Je parle cœur à cœur avec mon Divin Roi :
Cette douce Oraison tout près du Sanctuaire,
Voilà mon Ciel à moi !...
3- Mon Ciel, il est caché dans la petite Hostie
Où Jésus, mon Époux, se voile par amour.
À ce Foyer Divin je vais puiser la vie
Et là mon Doux Sauveur m'écoute nuit et jour.
« Oh ! quel heureux instant lorsque dans ta tendresse
Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi ! »
Cette union d'amour, cette ineffable ivresse,
Voilà mon Ciel à moi !...
4- Mon Ciel est de sentir en moi la ressemblance
Du Dieu qui me créa de son Souffle Puissant.
Mon Ciel est de rester toujours en sa présence,
De l'appeler mon Père et d'être son enfant.
Entre ses bras Divins, je ne crains pas l'orage :
Le total abandon voilà ma seule loi.
Sommeiller sur son Cœur, tout près de son Visage,
Voilà mon Ciel à moi !...
5- Mon Ciel, je l'ai trouvé dans la Trinité Sainte
Qui réside en mon cœur, prisonnière d'amour :
Là, contemplant mon Dieu, je lui redis sans crainte
Que je veux le servir et l'aimer sans retour.
Mon Ciel est de sourire à ce Dieu que j'adore
Lorsqu'Il veut se cacher pour éprouver ma foi :
Souffrir en attendant qu'Il me regarde encore,
Voilà mon Ciel à moi !...
(Fête du Saint Sacrement, 7 Juin 1896)
1- Dans ton amour, t'exilant sur la terre
Divin Jésus, tu t'immolas pour moi !
Mon Bien-Aimé, prends ma vie toute entière,
Je veux souffrir, je veux mourir pour toi...
R.1/ Seigneur, tu nous l'as dit Toi-même :
« L'on ne peut rien faire de plus
Que de mourir pour ceux qu'on aime »
Et mon Amour suprême,
C'est toi, Jésus !...
2- Il se fait tard, déjà le jour décline,
Viens me guider, Seigneur, dans le chemin.
Avec ta Croix, je gravis la colline,
Reste avec moi, Céleste Pèlerin........
R.2/ Ta voix trouve écho dans mon âme,
Je veux te ressembler, Seigneur.
La souffrance, je la réclame,
Ta parole de flamme
Brûle mon cœur !....
3- Elle est à toi, l'éternelle victoire,
En la chantant, les anges sont ravis,
Mais pour entrer dans ta sublime gloire
Il a fallu, Seigneur, que tu souffris !...
R.3/ Pour moi, sur la rive étrangère,
Quels mépris n'as-tu pas reçus ?...
Je veux me cacher sur la terre,
Être en tout la dernière
Pour toi, Jésus !...
4- Mon Bien-Aimé, ton exemple m'invite
À m'abaisser, à mépriser l'honneur.
Pour te ravir, je veux rester petite :
En m'oubliant, je charmerai ton Cœur.
R.4/ Ma paix est dans la solitude,
Je ne demande rien de plus...
Te plaire est mon unique étude
Et ma béatitude
C'est toi, Jésus !...
5- Toi le Grand Dieu, que tout le Ciel adore
Tu vis en moi, Prisonnier nuit et jour,
Ta douce voix à toute heure m'implore,
Tu me redis : « J'ai soif... j'ai soif d'amour !...»
R.5/ Je suis aussi ta prisonnière,
Et je veux redire à mon tour
Ta tendre et divine prière :
«Mon Bien-Aimé, mon Frère
J'ai soif d'Amour !... »
6- J'ai soif d'Amour, comble mon espérance,
Augmente en moi, Seigneur, ton Divin Feu !
J'ai soif d'Amour, bien grande est ma souffrance,
Ah ! je voudrais voler vers toi, mon Dieu !...
R.6/ Ton Amour est mon seul martyre :
Plus je le sens brûler en moi
Et plus mon âme te désire...
Jésus, fais que j'expire
D'Amour pour Toi ! ! !...
(31 Mai 1896)
Qui a Jésus a tout (poésie de Ste Thérèse)
"Le silence est le doux langage" (poésie de Ste Thérèse)
1-Méprisant les joies de la terre,
Je suis devenue prisonnière ;
J’ai vu que tout plaisir est éphémère :
C’est toi mon unique bonheur,
Seigneur !...
2-Sous mes pas l'herbe s'est meurtrie !...
La fleur en mes mains s'est flétrie !...
Jésus, je veux courir en ta prairie :
Sur elle ne marqueront pas
Mes pas !...
3-C'est ton amour seul qui m'entraîne.
Mon troupeau je laisse en la plaine :
De le garder je ne prends pas la peine,
Je veux plaire à mon seul Agneau
Nouveau.
4-Jésus, c'est toi l'Agneau que j'aime :
Tu me suffis, ô Bien suprême !
En toi j'ai tout, la terre et le Ciel même ;
La Fleur que je cueille, ô mon Roi !
C'est toi !...
5-En toi, j’ai la belle nature,
J'ai l'arc-en-ciel, la neige pure,
Les îles lointaines, la moisson mûre,
Les papillons, le gai printemps,
Les champs.
6-J'ai le vaisseau fuyant la plage,
Le sillon d'or et le rivage ;
J'ai du soleil festonnant le nuage
Alors qu'il disparaît des Cieux,
Les feux.
7-Toi dont la main soutient les mondes,
Qui plantes les forêts profondes ;
Toi qui d'un seul coup d’œil les rends fécondes,
Tu me suis d'un regard d'Amour,
Toujours !...
8-Attiré par la douce flamme,
Le papillon vole et s'enflamme.
Ainsi ton amour attire mon âme :
C'est en lui que je veux voler,
Brûler !....
9-Je l'entends déjà qui s'apprête,
Mon Dieu, ton éternelle fête...
Aux saules prenant ma harpe muette,
Tout près de Toi je vais m'asseoir :
Te voir !...
10-Avec Toi, je vais voir Marie,
Les Saints, ma famille chérie...
Je vais après l'exil de cette vie
Retrouver le toit Paternel
Au Ciel !...
« Voilà mon commandement : c'est que vous vous entr'aimiez, comme je vous ai aimés ! »
(Notre-Seigneur, dans l'Évangile selon saint Jean)
1- Le silence est le doux langage
Des anges, de tous les élus.
Il doit être aussi le partage
Des âmes s’aimant en Jésus.
2- Ce n’est qu’au sein des sacrifices
Que l’on peut s’aimer au Carmel.
Un jour, enivrées de délices
Nous nous aimerons dans le Ciel.
La volière de l'Enfant-Jésus (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
Ma joie ! (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
1- Pour les exilés de la terre
Le Bon Dieu créa les oiseaux :
Ils vont gazouillant leur prière
Dans les vallées, sur les côteaux.
2- Les enfants joyeux et volages,
Ayant choisi leurs préférés,
Les emprisonnent dans des cages
Dont les barreaux sont tout dorés.
3- Ô Jésus ! notre petit Frère,
Pour nous tu quittes le beau Ciel.
Mais tu le sais bien, ta volière
Divin Enfant, c'est le Carmel.
4- Notre cage n'est pas dorée,
Cependant nous la chérissons :
Dans les bois, la plaine azurée,
Plus jamais nous ne volerons.
5- Jésus, les bosquets de ce monde
Ne peuvent pas nous contenter :
Dans la solitude profonde
Pour toi seul nous voulons chanter.
6- Ta petite main nous attire
Enfant, que tes charmes sont beaux !
Ô Divin Jésus ! ton sourire
Captive les petits oiseaux !....
7- Ici l'âme simple et candide
Trouve l'objet de son amour :
Comme la colombe timide,
Elle ne craint plus le vautour.
8- Sur les ailes de la prière
On voit monter le cœur ardent
Comme l'alouette légère
Qui bien haut s'en va chantant.
9- Ici l'on entend le ramage
Du roitelet, du gai pinson.
Ô Petit Jésus ! dans leur cage
Tes oiseaux gazouillent ton nom.
10- Le petit oiseau toujours chante
Sa vie ne l'inquiète pas,
Un grain de millet le contente
Jamais il ne sème ici-bas.
11- Comme lui dans notre volière
Nous recevons tout de ta main.
L'unique chose nécessaire
C'est de t'aimer, Enfant Divin.
12- Aussi nous chantons tes louanges
Unies aux purs esprits du Ciel
Et nous le savons, tous les anges
Aiment les oiseaux du Carmel.
13- Jésus, pour essuyer les larmes
Que te font verser les pécheurs,
Tes oiseaux redisent tes charmes :
Leurs doux chants te gagnent des cœurs.
14- Un jour loin de la triste terre,
Lorsqu'ils entendront ton appel,
Tous les oiseaux de ta volière
Prendront leur essor vers le Ciel.
15- Avec les charmantes phalanges
Des petits Chérubins joyeux,
Ô Divin Enfant, tes louanges
Nous les chanterons dans les Cieux.
Poème autobiographique : « Toute mon âme est là ! », dit Ste Thérèse en le remettant à sa sœur Mère Agnès de Jésus.
1- Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur.
Mais pour moi, c'est tout le contraire,
La joie se trouve dans mon cœur !
Cette joie n'est pas éphémère,
Je la possède sans retour :
Comme une rose printanière,
Elle me sourit chaque jour.
2- Vraiment je suis par trop heureuse,
Je fais toujours ma volonté....
Pourrais-je n'être pas joyeuse
Et ne pas montrer ma gaîté ?...
Ma joie, c'est d'aimer la souffrance !
Je souris en versant des pleurs :
J'accepte avec reconnaissance
Les épines mêlées aux fleurs.
3- Lorsque le Ciel bleu devient sombre,
Et qu'il semble me délaisser,
Ma joie, c'est de rester dans l'ombre,
De me cacher, de m'abaisser.
Ma joie, c'est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour :
Ainsi je vis sans nulle crainte,
J'aime autant la nuit que le jour.
4- Ma joie, c'est de rester petite :
Aussi quand je tombe en chemin
Je puis me relever bien vite
Et Jésus me prend par la main,
Alors le comblant de caresses
Je Lui dis qu'Il est tout pour moi
Et je redouble de tendresses
Lorsqu'Il se dérobe à ma foi.
5- Si parfois je verse des larmes,
Ma joie, c'est de les bien cacher.
Oh ! que la souffrance a de charmes
Quand de fleurs on sait la voiler !
Je veux bien souffrir sans le dire
Pour que Jésus soit consolé.
Ma joie, c'est de le voir sourire
Lorsque mon cœur est exilé....
6- Ma joie, c'est de lutter sans cesse
Afin d'enfanter des élus.
C'est le cœur brûlant de tendresse
De souvent redire à Jésus :
« Pour toi, mon Divin petit Frère,
Je suis heureuse de souffrir :
Ma seule joie sur cette terre
C'est de pouvoir te réjouir.
7- « Longtemps encor je veux bien vivre,
Seigneur, si c'est là ton désir !
Dans le Ciel je voudrais te suivre
Si cela te faisait plaisir.
L'amour, ce feu de la Patrie
Ne cesse de me consumer :
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c'est de t'aimer ! »
Ce que je verrai bientôt pour la première fois (poésie de Ste Thérèse)
1- Je suis encor sur la rive étrangère,
Mais pressentant le bonheur éternel,
Oh ! je voudrais déjà quitter la terre
Et contempler les merveilles du Ciel...
Lorsque je rêve aux joies de l’autre vie
De mon exil je ne sens plus le poids,
Puisque bientôt vers ma seule Patrie
Je volerai pour la première fois !...
2- Ah ! donne-moi, Jésus, de blanches ailes
Pour que vers toi, je prenne mon essor !
Je veux voler aux rives Éternelles,
Je veux te voir, ô mon Divin Trésor !
Je veux voler dans les bras de Marie,
Me reposer sur ce trône de choix,
Et recevoir de ma Mère chérie
Le doux Baiser pour la première fois !....
3- Mon Bien-Aimé, de ton premier sourire
Fais-moi bientôt entrevoir la douceur,
Et laisse-moi, dans mon divin délire,
Ah ! laisse-moi me cacher en ton Cœur !...
Oh ! quel instant ! quel bonheur ineffable
Quand j’entendrai le doux son de ta voix !
Quand je verrai de ta Face Adorable
L’éclat divin pour la première fois !...
4- Tu le sais bien, mon unique martyre,
C’est ton amour, Cœur Sacré de Jésus.
Vers ton beau Ciel, si mon âme soupire,
C’est pour t’aimer, t’aimer de plus en plus !...
Au Ciel, toujours enivrée de tendresse
Je t’aimerai sans mesure et sans lois
Et mon bonheur me paraîtra sans cesse
Aussi nouveau que la première fois !!!...
Cantique en l'honneur du Saint-Sacrement (Ste Marguerite-Marie)
"Pitié, mon Dieu !" : chanté & instrumental)
VŒU NATIONAL
AU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS
Cantique du pèlerinage de Paray-le-Monial (juin 1873)
1- Pitié, mon Dieu ! c’est pour notre patrie
Que nous prions au pied de cet autel.
Les bras liés et la face meurtrie,
Elle a porté ses regards vers le ciel.
R./ Dieu de clémence,
Ô Dieu vainqueur !
Sauvez Rome et la France,
Par votre Sacré-Cœur ! (bis)
2- Pitié, mon Dieu ! sur un nouveau Calvaire,
Gémit le Chef de votre Église en pleurs :
Glorifiez le Successeur de Pierre
Par un triomphe égal à ses douleurs.
3- Pitié, mon Dieu ! la Vierge immaculée
N’a pas en vain fait entendre sa voix :
Sur notre terre ingrate et désolée
Les fleurs du Ciel croîtront comme autrefois.
4- Pitié, mon Dieu ! pour tant d’hommes fragiles,
Vous outrageant, sans savoir ce qu’ils font :
Faites renaître, en traits indélébiles,
Le sceau du Christ, imprimé sur leur front !
5- Pitié, mon Dieu ! votre Cœur adorable
À nos soupirs ne sera pas fermé :
Il nous convie au mystère ineffable
Qui ravissait l’Apôtre bien-aimé.
6- Pitié, mon Dieu ! que la source de vie
Auprès de nous ne coule pas en vain !
Mais qu’en ces lieux Marguerite-Marie
Nous associe à son tourment divin !
7- Pitié, mon Dieu ! Quand, à votre servante
De votre Cœur vous dévoiliez l’amour,
Vous avez vu la France pénitente
À ce trésor venant puiser un jour.
8- Pitié, mon Dieu ! trop faibles sont nos âmes
Pour désarmer votre juste courroux :
Embrasez-les de généreuses flammes
Et rendez-les moins indignes de vous !
9- Pitié, mon Dieu ! Si votre main châtie
Un peuple ingrat qui semble la braver,
Elle commande à la mort, à la vie :
Par un miracle elle peut nous sauver.
10- Pitié, mon Dieu ! Que votre règne arrive !
Que votre nom soit partout respecté :
Que sur la terre à vos lois attentive
Tout obéisse à votre Volonté !
Depuis 50 ans sur la terre" (poésie de Ste Thérèse)
1- Depuis cinquante ans sur la terre
Vous embaumez de vos vertus
Notre humble petit monastère,
Le palais du Roi des Élus.
R./ Chantons, chantons l’heureuse entrée
De la doyenne du Carmel :
De tous nos cœurs elle est aimée
Comme un bien doux présent du Ciel.
2- Vous nous avez toutes reçues
À notre entrée dans ce séjour ;
Vos bontés nous sont bien connues
Ainsi que votre tendre amour.
3- Bientôt une plus belle fête
Viendra réjouir tous nos cœurs :
Nous poserons sur votre tête
En chantant, de nouvelles fleurs.
Florilèges (poésies de Ste Thèrèse de l'Enfant-Jésus)
I- LE PORTRAIT D'UNE ÂME QUE J'AIME
(sa sœur et sa marraine : Sœur Marie du Sacré-Cœur)
M oi je connais un cœur, une âme très aimante,
A yant reçu du Ciel une sublime Foi,
R ien ne peut ici-bas ravir cette âme ardente :
I l n’y a que Jésus qu’elle nomme son Roi.
E nfin, cette belle âme est grande et généreuse,
D ouce et vive à la fois, toujours humble de cœur.
U n horizon lointain... l’étoile lumineuse
S uffisent bien souvent pour l’unir au Seigneur.
A utrefois je la vis aimant l’indépendance
C hercher le bonheur pur et la vraie liberté....
R épandre des bienfaits était sa jouissance
E t s’oublier toujours, sa seule volonté !...
C e fut le Cœur divin qui captiva cette âme,
Œ uvre de son amour, digne du Créateur :
U n jour je la verrai comme une pure flamme
R ayonner dans le Ciel auprès du Sacré-Cœur.
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II- PRIÈRE D’UNE ENFANT EXILÉE
(pour la fête du Père Almire Pichon)
A uprès de vous, mon Dieu, je me souviens d’un Père,
L’apôtre bien-aimé de votre Sacré-Cœur.
M ais il est exilé sur la rive étrangère...
I l en est temps enfin, ramenez mon Pasteur !
R endez à vos enfants leur guide et leur lumière,
E n France, rappelez votre apôtre, Seigneur.
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III- CANTIQUE D’UNE ÂME AYANT TROUVÉ LE LIEU DE SON REPOS !...
1- Ô Jésus ! en ce jour, tu brises mes liens...
C'est dans l'Ordre béni de la Vierge Marie
Que je pourrai trouver les véritables biens.
Seigneur, si j'ai quitté ma famille chérie
Tu sauras la combler de célestes faveurs.
À moi, tu donneras le pardon des pécheurs...
2- Jésus, au Carmel je veux vivre
Puisqu'en cet oasis ton amour m'appela :
C'est là que je veux te suivre,
T'aimer, t'aimer et mourir !
C'est là que je veux te suivre,
C'est là, oui c'est là !...
3- Ô Jésus ! en ce jour, tu combles tous mes vœux :
Je pourrai désormais, près de l'Eucharistie
M'immoler en silence, attendre en paix les Cieux.
M'exposant aux rayons de la Divine Hostie,
À ce foyer d'amour, je me consumerai
Et comme un séraphin, Seigneur, je t'aimerai.
4- Jésus, bientôt je dois te suivre
Au rivage éternel, quand finiront mes jours :
Toujours au Ciel je dois vivre,
T'aimer et ne plus mourir...
Toujours au Ciel je dois vivre,
Toujours, oui toujours !...
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IV- Ô DIEU CACHÉ SOUS LES TRAITS DE L’ENFANCE
1- Ô Dieu caché sous les traits de l'enfance,
Je vois en toi le Monarque des Cieux :
Je reconnais ta grandeur, ta puissance
Au doux éclat qui brille dans tes yeux.
Si tu voulais, mille légions d'anges
À ton appel viendraient former ta cour.
D'étoiles d'or semant tes humbles langes,
Ils chanteraient ton ineffable amour.
R.1/ Je vois sur la rive étrangère
Et ne pouvant parler encor
Mon Dieu, mon Sauveur et mon Frère
N'ayant ni sceptre ni trésor.
Adorant ce profond mystère,
Divin Roi, je t'offre mon or.
2- Ô Roi du Ciel, tu viens sur cette terre
Voulant sauver le genre humain ton frère.
Pour ton amour, oh ! je voudrais souffrir !
Puisque pour moi tu veux un jour mourir,
De tes douleurs je t'offre le symbole.
Voyant briller ta sanglante auréole,
Ah ! je voudrais te gagner tous les cœurs,
Divin Jésus, pour essuyer tes pleurs.
R.2/ Reçois la myrrhe, ô Roi du Ciel,
Puisque tu veux être mortel.
(inachevé)
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V- LE CANTIQUE ÉTERNEL CHANTÉ DÈS L’EXIL
1- Ton épouse exilée sur la rive étrangère,
Peut chanter de l'Amour le cantique éternel
Puisque, mon Doux Jésus, tu daignes sur la terre,
Du feu de ton Amour l'embraser comme au Ciel.
2- Mon Bien-Aimé, Beauté suprême,
À moi tu te donnes toi-même,
Mais en retour,
Jésus, je t'aime
Et ma vie n'est qu'un seul acte d'amour !
3- Oubliant ma grande misère,
Tu viens habiter en mon cœur.
Mon faible Amour, ah quel mystère !
Suffit pour t'enchaîner, Seigneur.
4- Amour qui m'enflamme
Pénètre mon âme :
Viens, je te réclame,
Viens, consume-moi.
5- Ton ardeur me presse
Et je veux sans cesse,
Divine fournaise,
M'abîmer en toi.
6- Seigneur, la souffrance
Devient jouissance
Quand l'âme s'élance
Vers toi sans retour.
7- Céleste Patrie,
Joies de l'autre vie,
Mon âme ravie
Vous goûte toujours.
8- Céleste Patrie,
Joies de l'autre vie,
Vous n'êtes que l'Amour !
Histoire d'une Bergère devenue Reine (poésie de Ste Thérèse)
1- En ce beau jour, ô Madeleine !
Nous venons chanter près de vous
La merveilleuse et douce chaîne
Qui vous unit à votre Époux :
Écoutez la charmante histoire
D’une bergère qu’un grand Roi
Voulut un jour combler de gloire
Et qui répondit à sa voix.
R./ Chantons la Bergère,
Pauvre sur la terre,
Que le Roi du Ciel
Épouse en ce jour au Carmel.
2- Une petite bergerette,
En filant gardait ses agneaux :
Elle admirait chaque fleurette,
Écoutait le chant des oiseaux.
Comprenant bien le doux langage
Des grands bois et du beau Ciel bleu,
Tout pour elle était une image
Qui lui révélait le Bon Dieu.
3- Elle aimait Jésus et Marie
Avec une bien grande ardeur ;
Ils aimaient aussi Mélanie
Et vinrent lui parler au cœur :
« Veux-tu, disait la Douce Reine,
Près de moi, sur le Mont Carmel,
Veux-tu devenir Madeleine
Et ne plus gagner que le Ciel ?
4- « Enfant, quitte cette campagne,
Ne regrette pas ton troupeau,
Là-bas, sur ma sainte montagne
Jésus sera ton seul Agneau. »
« Oh ! viens, ton âme m’a charmé,
Redisait Jésus à son tour :
Je te prends pour ma fiancée,
Tu seras à moi sans retour. »
5- Avec bonheur l’humble bergère,
Répondant à ce doux appel,
Soutenue par Marie, sa Mère,
Parvint au sommet du Carmel.
C’est vous, ô Marie-Madeleine !
Que nous fêtons en ce grand jour.
La Bergère est devenue Reine
Près du Roi Jésus, son amour !...
6- Vous le savez, Sœur très chérie,
Servir notre Dieu, c’est régner !
Le Doux Sauveur pendant sa vie
Ne cessait de nous l’enseigner :
« Si dans la Céleste Patrie
Vous voulez être le premier,
Il faudra toute votre vie
Vous cacher... Être le dernier. »
7- Heureuse êtes-vous, Madeleine,
Priant Jésus sur le Carmel.
Serait-il pour vous quelque peine,
Étant si rapprochée du Ciel ?...
Vous imitez Marthe et Marie :
Prier, servir le doux Sauveur,
Voilà le but de votre vie,
Il vous donne le vrai bonheur.
8- Si parfois l’amère souffrance
Venait visiter votre cœur,
Faites-en votre jouissance :
Souffrir pour Dieu... quelle douceur !...
Alors les tendresses Divines
Vous feront bien vite oublier
Que vous marchez sur des épines,
Et vous croirez plutôt voler...
9- Aujourd’hui l’ange vous envie :
Il voudrait goûter le bonheur
Que vous possédez, ô Marie !
Étant l’épouse du Seigneur.
Oui vous êtes dès cette vie,
L’épouse du Roi des élus !
Un jour en la sainte Patrie
Vous régnerez près de Jésus.
R./ Bientôt la Bergère,
Pauvre sur la terre,
S’envolant au Ciel
Régnera près de l’Éternel.
À NOS VÉNÉRÉES MÈRES :
10. C’est à vous, bonnes, tendres Mères,
Que Madeleine notre Sœur,
C’est à vos soins et vos prières
Qu’elle doit la paix, son bonheur.
Elle saura bien reconnaître
Votre amour tendre et maternel,
Demandant à son Divin Maître
De vous combler des biens du Ciel.
Refrain final :
Et dans vos couronnes
Ô Mères si bonnes
Brillera la fleur
Que vous offrez au Dieu Sauveur.
Mon Ciel ici-bas ! (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
Pour la prise d'habit de Marie-Agnès de la Ste Face (Ste Thérèse)
Mes Armes (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
1- Du Tout-Puissant j’ai revêtu les armes,
Sa main divine a daigné me parer.
Rien désormais ne me cause d’alarmes :
De son amour qui peut me séparer ?
À ses côtés, m’élançant dans l’arène,
Je ne craindrai ni le fer ni le feu :
Mes ennemis sauront que je suis reine
Que je suis l’épouse d’un Dieu !
Ô mon Jésus ! je garderai l’armure
Que je revêts sous tes yeux adorés ;
Jusqu’au soir de la vie, ma plus belle parure
Seront mes Vœux sacrés !
2- Ô Pauvreté, mon premier sacrifice,
Jusqu’à la mort tu me suivras partout ;
Car je le sais, pour courir dans la lice
L’athlète doit se détacher de tout.
Goûtez, mondains, le remords et la peine,
Ces fruits amers de votre vanité.
Joyeusement, moi je cueille en l’arène
Les palmes de la Pauvreté.
Jésus a dit : « C’est par la violence
Que l’on ravit le royaume des Cieux. »
Eh bien ! la Pauvreté me servira de Lance,
De Casque glorieux.
3- La Chasteté me rend la sœur des Anges,
De ces Esprits purs et victorieux.
J’espère un jour voler en leurs phalanges,
Mais dans l’exil je dois lutter comme eux :
Je dois lutter sans repos et sans trêve
Pour mon Époux le Seigneur des seigneurs.
La Chasteté c’est le céleste Glaive
Qui peut lui conquérir les cœurs,
La Chasteté c’est mon arme invincible :
Mes ennemis par elle sont vaincus,
Par elle je deviens, ô bonheur indicible !
L’Épouse de Jésus.
4- L’ange orgueilleux au sein de la lumière
S’est écrié : « Je n’obéirai pas ! »
Moi je m’écrie dans la nuit de la terre :
« Je veux toujours obéir ici-bas. »
Je sens en moi naître une sainte audace,
De tout l’enfer je brave la fureur :
L’Obéissance est ma forte Cuirasse
Et le Bouclier de mon cœur.
Dieu des Armées, je ne veux d’autres gloires
Que de soumettre en tout ma volonté,
Puisque l’Obéissant redira ses victoires
Toute l’Éternité.
5- Si du Guerrier j’ai les armes puissantes,
Si je l’imite et lutte vaillamment,
Comme la Vierge aux grâces ravissantes
Je veux aussi chanter en combattant :
Tu fais vibrer de ta lyre les cordes,
Et cette lyre, ô Jésus, c’est mon cœur !
Alors je puis de tes Miséricordes
Chanter la force et la douceur :
En souriant je brave la mitraille
Et dans tes bras, ô mon Époux Divin,
En chantant je mourrai, sur le champ de bataille
Les Armes à la main !...
Pour Sœur Marie de la Trinité (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
Souvenir du 30 avril 1896 (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
A NOTRE CHÈRE PETITE SŒUR MARIE DE LA TRINITÉ ET DE LA SAINTE FACE :
1-Qu'il nous est doux, ô Sœur Chérie !
De chanter ce jour radieux,
Le plus beau jour de votre vie
Qui vous unit au Roi des Cieux.
2-Ce matin votre âme exilée
S'est vue revêtue de splendeur,
D'une parure immaculée
En s'immolant pour le Seigneur.
3-Autrefois regardant votre âme
La Bienheureuse Trinité
Vous avait marquée de sa Flamme
En vous dévoilant sa beauté.
4-Contemplant la Divine Face
Vous avez senti le désir
De mépriser tout ce qui passe,
Tout ce qui doit bientôt finir.
5-Du monde craignant le déluge,
Vous avez invoqué le Ciel :
Il vous fit trouver refuge
Dans l'arche bénie du Carmel.
6-Mais hélas ! pauvre fugitive
De l'arche il vous fallut sortir :
Comme la colombe plaintive
Longtemps vous avez dû gémir.
7-De l'olivier, le vert feuillage
Vint enfin briller à vos yeux :
Il vous a désigné l'ombrage
Du petit Carmel de Lisieux.
8-Aussitôt franchissant l'espace
Vous êtes venue réclamer
Parmi nous la dernière place
Voulant souffrir, voulant aimer !...
9-Jésus en s'immolant Lui-Même
Nous a dit à son dernier jour :
« Donner sa vie pour ceux qu'on aime
Il n'est pas de plus grand amour. »
10-A cette parole bénie
Votre cœur s'est tout enflammé :
Vous avez donné vie pour vie
A Jésus votre Bien-Aimé.
11-Maintenant, heureuse victime
Qui vous immolez à l'Amour,
Goûtez la joie, la paix intime
De vous consumer chaque jour.
12-Vers l'Amour votre âme soupire
Il est votre astre lumineux
L'Amour sera votre martyre
L'Amour vous ouvrira les Cieux.
A NOTRE MÈRE :
13-C'est par vous, ô Mère chérie
Que nous avons vu ce matin
Cette blanche et nouvelle hostie
S'immoler à l'Agneau Divin.
14-Cette hostie sera votre gloire,
Jésus la fera resplendir
Dans le mystérieux ciboire
Que votre cœur a su remplir.
Jésus seul (poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
1- Mon cœur ardent veut se donner sans cesse :
Il a besoin de prouver sa tendresse !
Ah ! qui pourra comprendre mon amour ?
Quel cœur voudra me payer de retour ?...
Mais ce retour, en vain je le réclame.
Jésus, toi seul peux contenter mon âme !
Rien ne saurait me charmer ici-bas :
Le vrai bonheur ne s’y rencontre pas.....
R./ Ma seule paix, mon seul bonheur,
Mon seul Amour, c’est toi Seigneur !...
2- Ô toi qui sus créer le cœur des mères,
Je trouve en toi le plus tendre des Pères !
Mon seul Amour, Jésus, Verbe Éternel,
Pour moi ton cœur est plus que maternel :
À chaque instant, tu me suis, tu me gardes ;
Quand je t’appelle, ah ! jamais tu ne tardes,
Et si parfois tu sembles te cacher,
C’est toi qui viens m’aider à te chercher.
3- C’est à toi seul, Jésus, que je m’attache !
C’est en tes bras que j’accours et me cache,
Je veux t’aimer comme un petit enfant,
Je veux lutter comme un guerrier vaillant :
Comme un enfant plein de délicatesses,
Je veux, Seigneur, te combler de caresses ;
Et dans le champ de mon apostolat,
Comme un guerrier je m’élance au combat !...
4- Ton Cœur qui garde et qui rend l’innocence,
Ne saurait pas tromper ma confiance !
En toi, Seigneur, repose mon espoir :
Après l’exil, au Ciel j’irai te voir...
Lorsqu’en mon cœur s’élève la tempête,
Vers toi, Jésus, je relève la tête :
En ton regard miséricordieux
Je lis : « Enfant, pour toi, j’ai fait les Cieux. »
5- Je le sais bien, mes soupirs et mes larmes
Sont devant toi, tout rayonnants de charmes.
Les séraphins au Ciel forment ta cour,
Et cependant, tu mendies mon amour !...
Tu veux mon cœur, Jésus, je te le donne !
Tous mes désirs, je te les abandonne,
Et ceux que j’aime, ô mon Époux, mon Roi,
Je ne veux plus les aimer que pour toi !
À Pauline, Francis et Jeanne (poésies de Ste Thérèse )
À MA MÈRE CHÉRIE LE BEL ANGE DE MON ENFANCE
(pour l’anniversaire de sa sœur Pauline - Mère Agnès de Jésus, le 7 Septembre 1895)
1- Bien loin du beau Ciel ma Patrie
Je ne suis pas seule ici-bas,
Car en l'exil de cette vie
Un bel Ange guide mes pas.
2- Ce bel Ange, ô Mère chérie !
A chanté près de mon berceau,
Et l'accent de sa mélodie
Me paraît encor tout nouveau.
3- Il chantait de Jésus les charmes,
Il chantait la joie d'un cœur pur ;
De son aile séchant mes larmes
Il chantait le beau Ciel d'azur.
4- Il chantait la Toute-Puissance
Qui fit l'astre d'or et la fleur,
Il chantait le Dieu de l'enfance
Qui des lys garde la blancheur.
5- Il chantait la Vierge Marie,
L'azur de son vaste manteau,
Et la colline et la prairie
Où les vierges suivent l'Agneau.
6- Ce bel Ange, ô profond mystère !
M'appelait sa petite soeur.....
Il avait les traits d'une Mère
Et je reposais sur son cœur !.......
7. A l'ombre de ses blanches ailes,
Je grandissais rapidement,
Déjà les rives éternelles
Avaient ravi mes yeux d'enfant.
8- J'aurais voulu quittant la terre
Avec l'Ange voler aux Cieux
Et voir la Divine lumière
Nous environner tous les deux.
9- Mais, hélas ! un jour le bel Ange
Au lieu de m'emporter au Ciel,
Cherchant des vierges la phalange,
Prit son essor vers le Carmel !.....
10- Ah ! que j'aurais voulu le suivre,
Contempler de près ses vertus :
De sa vie je désirais vivre,
Comme lui, m'unir à Jésus.
11- Oh ! bonheur sans aucun mélange,
Jésus exauça tous mes voeux :
Au Carmel près de mon bel Ange
Je n'attends plus rien que les Cieux !...
12- Et maintenant sa mélodie
Je puis l'entendre chaque jour :
À sa voix, mon âme ravie
S'embrase du feu de l'Amour.
13- Mère, l'Amour donne des ailes....
Bientôt je pourrai m'envoler
Vers les Collines Éternelles
Où Jésus daigne m'appeler...
14- Mais sur cette plage étrangère
Sans quitter la Céleste Cour
Je descendrai près de ma Mère
Pour être son ange à mon tour.
15- Pour moi le Ciel serait sans charmes
Si je ne puis vous consoler,
En sourires changer vos larmes.....
Tous mes secrets vous dévoiler !....
16- De la joie Céleste et profonde,
Sans vous je ne saurais jouir.
Vous laisser longtemps en ce monde;
Oh ! je ne pourrais le souffrir !...
17- Nous volerons vers la Patrie,
De l'autre côté du Ciel bleu :
Ensemble, ô ma Mère chérie !
Toujours, nous verrons le Bon Dieu ! ! !....
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C'EST UN TRISTE BOUQUET DE FÊTE
(21 Août 1896)
1- C'est un triste bouquet de fête,
Que ces misérables quatrains...
Mais hélas ! au fond de ma tête,
Sont restés les Alexandrins !...
2- Il fallait, j'en ai souvenance :
« Des Alexandrins pour Francis. »
Je devrais garder le silence
Devant un ordre aussi précis....
3- Mais connaissant bien l'indulgence
De Jeanne et du Savant Docteur,
Sans Alexandrins, je m'avance,
Pour fêter mon Aimable Sœur.
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CONFIDENCE DE JÉSUS À THÉRÈSE
(pour la fête de sa cousine Jeanne, épouse du docteur Francis La Néele, le 21 Août 1896)
1- Jésus, écoute ma prière,
Exauce mon désir ardent.
Exile un ange sur la terre,
Donne à Jeanne un petit enfant !...
2- Il se fait bien longtemps attendre
Ce petit exilé des Cieux.....
Mais Seigneur, tu me fais comprendre
Ton silence mystérieux.
3- Oui tu me dis par ton silence :
« Jusqu'au Ciel montent tes soupirs,
Je dois me faire violence
Pour ne pas combler tes désirs.
4- « Ce n'est pas un ange ordinaire
Que je veux donner à ta sœur,
Aussi j'aime dans le mystère
À former son âme et son cœur.
5- « Moi-même, j'embellis cette âme,
De mes trésors je lui fais don,
Mais en retour... Ah ! je réclame !
De Jeanne un parfait Abandon...
6- « Avec une tendresse exquise
Je la dispose de ma main,
Puisqu'elle doit à mon Église
Donner : Un Pontife, un grand Saint ! »
- Prière de l'Enfant d'un Saint
PRIÈRE DE L’ENFANT D’UN SAINT
1-Rappelle-toi qu'autrefois sur la terre
Ton seul bonheur était de nous chérir.
De tes enfants exauce la prière,
Protège-nous, daigne encor nous bénir.
Tu retrouves là-Haut notre Mère chérie
Qui t'avait précédé dans la Sainte Patrie.
Maintenant dans les Cieux
Vous régnez tous les deux :
Veillez sur nous !.....
2-Rappelle-toi ta bien-aimée Marie,
Ta fille aînée, la plus chère à ton cœur
Rappelle-toi qu'elle remplit ta vie,
Par son amour, de charme et de bonheur...
Pour Dieu tu renonças à sa douce présence
Et tu bénis la main qui t'offrait la souffrance...
Oh ! de ton Diamant
Toujours plus scintillant,
Rappelle-toi !.....
3-Rappelle-toi la belle perle fine
Que tu connus faible et timide agneau.
Vois-la remplie d'une force divine
Et du Carmel conduisant le troupeau.
De tes autres enfants elle est devenue Mère,
O Papa ! viens guider celle qui t'est si chère !...
Et sans quitter le Ciel
De ton petit Carmel,
Rappelle-toi !...
4-Rappelle-toi de l'ardente prière
Que tu formas pour ta troisième enfant.
Dieu t'exauça, car elle est sur la terre
Comme ses sœurs, un beau Lys très brillant.
La Visitation la cache aux yeux du monde,
Mais elle aime Jésus, c'est sa paix qui l'inonde.
De ses ardents désirs
Et de tous ses soupirs,
Rappelle-toi !...
5-Rappelle-toi de ta chère Céline
Qui fut pour toi comme un ange des Cieux,
Lorsqu'un regard de la Face Divine
Vint t'éprouver par un choix glorieux....
Tu règnes dans le Ciel..... sa tâche est accomplie
Maintenant à Jésus elle donne sa vie.....
Protège ton enfant
Qui redit bien souvent :
« Rappelle-toi !... »
6-Rappelle-toi de ta petite reine,
L'orpheline de la Bérésina.
Rappelle-toi que sa marche incertaine,
Ce fut toujours ta main qui la guida.
O Papa ! souviens-toi qu'aux jours de son enfance,
Tu voulus pour Dieu seul garder son innocence !...
Et de ses blonds cheveux
Qui ravissaient tes yeux,
Rappelle-toi !...
7-Rappelle-toi que dans le belvédère
Tu l'asseyais toujours sur tes genoux,
Et murmurant alors une prière
Tu la berçais par ton refrain si doux.
Elle voyait du Ciel un reflet sur ta face
Quand ton regard profond se plongeait dans l'espace,
Et de l'Éternité
Tu chantais la beauté,
Rappelle-toi !...
8-Rappelle-toi du radieux Dimanche
Où la pressant sur ton cœur paternel,
Tu lui donnas une fleurette blanche
Lui permettant de voler au Carmel.
O Papa ! souviens-toi qu'en ses grandes épreuves,
Du plus sincère amour tu lui donnas les preuves.
A Rome et à Bayeux
Tu lui montras les Cieux,
Rappelle-toi !...
9-Rappelle-toi que la main du Saint-Père
Au Vatican sur ton front se posa,
Mais tu ne pus comprendre le mystère
Du sceau Divin qui sur toi s'imprima.....
Maintenant tes enfants t'adressent leur prière,
Ils bénissent ta Croix et ta douleur amère !...
Sur ton front glorieux
Rayonnent dans les Cieux
Neuf Lys en fleur !!!...
Le cantique de Céline
Poème écrit le 28 avril 1895
pour l'anniversaire de Céline (sœur Geneviève) à sa demande
1-Oh ! que j'aime la souvenance
Des jours bénis de mon enfance....
Pour garder la fleur de mon innocence
Le Seigneur m'entoura toujours
D'amour !....
2-Aussi, malgré ma petitesse
J'étais bien remplie de tendresse
Et de mon cœur s'échappa la promesse
D'épouser le Roi des élus,
Jésus !...
3-J'aimais au printemps de ma vie
Saint Joseph, la Vierge Marie.
Déjà mon âme se plongeait ravie
Quand se reflétaient dans mes yeux,
Les Cieux !...
4-J'aimais les champs de blé, la plaine,
J'aimais la colline lointaine
Oh ! dans ma joie je respirais à peine
En moissonnant avec mes sœurs,
Les fleurs.
5-J'aimais à cueillir les herbettes,
Les bluets... toutes les fleurettes.
Je trouvais le parfum de violettes
Et surtout celui des coucous
Bien doux...
6-J'aimais la pâquerette blanche,
Les promenades du Dimanche,
Les petits oiseaux chantant sur la branche
Et l'azur toujours radieux
Des Cieux.
7-J'aimais à poser chaque année
Mon soulier dans la cheminée ;
Accourant dès que j'étais éveillée
Je chantais la fête du Ciel :
Noël !...
8-De Maman j'aimais le sourire ;
Son regard profond semblait dire :
« L'Éternité me ravit et m'attire...
Je vais aller dans le Ciel bleu
Voir Dieu ! »
9-« Je vais trouver en la Patrie
Mes anges... la Vierge Marie.
De mes enfants que je laisse en la vie
A Jésus j'offrirai les pleurs...
Les cœurs !... »
10-Oh ! que j'aimais Jésus-Hostie
Qui vint au matin de ma vie
Se fiancer à mon âme ravie :
Oh ! que j'ouvris avec bonheur
Mon Cœur !....
11-Plus tard j'aimai la créature
Qui me paraissait être pure :
Cherchant partout le Dieu de la nature,
En Lui je trouvai pour jamais
La paix !...
12-Oh ! que j'aimais au belvédère
Inondé de joie, de lumière,
A recevoir les caresses d'un Père,
A contempler ses blancs cheveux
Neigeux...
13-Sur ses genoux étant placée
Avec Thérèse à la veillée,
Je m'en souviens, j'étais longtemps bercée,
J'entends encor de son doux chant
L'accent !...
14-O souvenir ! tu me reposes
Tu me rappelles bien des choses...
Les soupers du soir... le parfum des roses !...
Les buissonnets pleins de gaîté,
L'été !.....
15-J'aimais à l'heure où le jour baisse
A pouvoir confondre à mon aise
Mon âme avec celle de ma Thérèse :
Je ne formais avec ma sœur
Qu'un cœur...
16-Alors nos voix étaient mêlées,
Nos mains l'une à l'autre enchaînées :
Ensemble chantant les Noces Sacrées,
Déjà nous rêvions le Carmel....
Le Ciel !....
17-De la Suisse et de l'Italie,
Ciel bleu, fruits d'or m'avaient ravie ;
J'aimais surtout le regard plein de vie
Du Saint Vieillard pontife-roi
Sur moi....
18-Avec amour je t'ai baisée
Terre bénie du Colysée !...
Des catacombes, la voûte sacrée
A répété bien doucement
Mon chant.
19-Après les joies vinrent les larmes !...
Bien grandes furent mes alarmes...
De mon Époux je revêtis les armes
Et sa Croix devint mon soutien,
Mon bien.....
20-Ah ! longtemps je fus exilée,
Privée de ma famille aimée
Et je n'avais, pauvre biche blessée
Que le seul églantier fleuri
D'abri !.......
21-Mais un soir mon âme attendrie
Vit le sourire de Marie,
Et de son sang une goutte bénie
Pour moi se changea (quel bienfait !)
En lait !....
22-Alors j'aimais fuyant le monde
Que l'écho lointain me réponde !...
En la vallée solitaire et féconde,
Je cueillais à travers mes pleurs
Les fleurs !...
23-J'aimais de la lointaine église
Entendre la cloche indécise,
Pour écouter les soupirs de la brise
Dans les champs j'aimais à m'asseoir
Le soir.
24-J'aimais le vol des hirondelles,
Le chant plaintif des tourterelles,
J'écoutais des insectes les bruits d'ailes,
Aimant de leur bourdonnement
Le chant.
25-J'aimais la rosée matinale
Et la gracieuse cigale,
J'aimais à voir l'abeille virginale
Qui préparait dès son réveil
Le miel.
26-J'aimais à cueillir la bruyère
Courant sur la mousse légère,
Je prenais voltigeant sur la fougère
Les papillons au reflet pur
D'azur.
27-J'aimais le ver luisant dans l'ombre,
J'aimais les étoiles sans nombre ;
Surtout j'aimais l'éclat en l'azur sombre
De la lune au disque d'argent
Brillant.
28-J'aimais à combler de tendresse
Mon petit Père en sa vieillesse :
Il m'était tout... bonheur... enfant... richesse !...
Ah ! je l'embrassais tendrement
Souvent.
29-Nous aimions le doux bruit de l'onde,
Entendre l'orage qui gronde,
Le soir en la solitude profonde,
Du rossignol au fond du bois
La voix !...
30-Mais un matin son beau visage
Du Crucifix chercha l'image....
De son amour il me laissa le gage
Me donnant son Dernier regard....
« Ma part !....... »
31-Et de Jésus la main divine
Prit le seul trésor de Céline
Et l'emportant bien loin de la colline
Le plaça près de l' Éternel,
Au Ciel !...
32-Maintenant je suis prisonnière,
J'ai fui les bosquets de la terre,
J'ai vu qu’en elle tout est éphémère...
J'ai vu mon bonheur se flétrir,
Mourir !.............
33-Sous mes pas l'herbe s'est meurtrie !...
La fleur en mes mains s'est flétrie !...
Jésus, je veux courir en ta prairie :
Sur elle ne marqueront pas
Mes pas......
34-Méprisant les joies de la terre,
Je suis devenue prisonnière ;
J’ai vu que tout plaisir est éphémère :
C’est toi mon unique bonheur,
Seigneur !...
35-Comme un cerf en sa soif ardente
Soupire après l'eau jaillissante,
O Jésus ! vers toi j'accours défaillante,
Il faut pour calmer mes ardeurs,
Tes pleurs !...
36-C'est ton amour seul qui m'entraîne.
Mon troupeau je laisse en la plaine :
De le garder je ne prends pas la peine,
Je veux plaire à mon seul Agneau
Nouveau.
37-Jésus, c'est toi l'Agneau que j'aime :
Tu me suffis, ô Bien suprême !
En toi, j'ai tout, la terre et le Ciel même ;
La Fleur que je cueille, ô mon Roi,
C'est toi !...
38-Jésus, beau Lys de la vallée,
Ton doux parfum m'a captivée,
Bouquet de myrrhe, ô corolle embaumée !
Sur mon cœur je veux te garder,
T'aimer...
39-Toujours ton amour m'accompagne :
En toi, j'ai les bois, les campagnes,
J'ai les roseaux, la prairie, la montagne,
Les pluies et le flocon neigeux
Des Cieux.
40-En toi, Jésus, j'ai toutes choses :
J'ai les blés, les fleurs demi-closes,
Myosotis, bouton d'or, belles roses,
Du blanc muguet j'ai la fraîcheur,
L'odeur !....
41-J'ai la lyre mélodieuse,
La solitude harmonieuse,
Fleuves, rochers, cascade gracieuse,
Daim léger, gazelle, écureuil,
Chevreuil.
42-En toi, j’ai la belle nature,
J'ai l'arc-en-ciel, la neige pure,
Les îles lointaines, la moisson mûre,
Les papillons, le gai printemps,
Les champs.
43-En ton amour, je trouve encore
Les palmiers que le soleil dore,
La nuit pareille au lever de l'aurore,
Le doux murmure du ruisseau,
L'oiseau.
44-J'ai les grappes délicieuses,
Les libellules gracieuses,
La forêt vierge aux fleurs mystérieuses,
J'ai tous les blonds petits enfants,
Leurs chants.
45-En toi, j'ai sources et colline,
Lianes, pervenche, aubépine,
Frais nénuphars, chèvrefeuille, églantine,
Le frisilis du peuplier
Léger.
46-J'ai l'avoine folle et tremblante,
Des vents, la voix grave et puissante,
Le fil de la Vierge, la flamme ardente,
Le zéphyr, les buissons fleuris,
Les nids.
47-J'ai le beau lac, j'ai la vallée
Solitaire et toute boisée ;
De l'océan, j'ai la vague argentée,
Poissons dorés, trésors divers
Des mers.
48-J'ai le vaisseau fuyant la plage,
Le sillon d'or et le rivage ;
J'ai du soleil festonnant le nuage
Alors qu'il disparaît des Cieux,
Les feux.
49-En toi, j'ai la colombe pure.
En toi, sous ma robe de bure
Je trouve bague, colliers et parure,
Joyaux, perles et diamants
Brillants.
50-En toi, j'ai la brillante étoile,
Souvent ton amour se dévoile
Et j'aperçois comme à travers un voile,
Quand le jour est sur son déclin,
Ta main.
51-Toi dont la main soutient les mondes,
Qui plantes les forêts profondes ;
Toi qui d'un seul coup d’œil les rends fécondes,
Tu me suis d'un regard d'amour,
Toujours.
52-J'ai ton Cœur, ta Face adorée,
Ton doux regard qui m'a blessée ;
J'ai le baiser de ta bouche sacrée :
Je t'aime et ne veux rien de plus,
Jésus.
53-J'irai chanter avec les anges,
De l'amour sacré les louanges ;
Fais-moi voler bientôt en leurs phalanges :
O Jésus ! que je meure un jour
D'amour !....
54-Attiré par la douce flamme,
Le papillon vole et s'enflamme.
Ainsi ton amour attire mon âme :
C'est en lui que je veux voler,
Brûler !....
55-Je l'entends déjà qui s'apprête,
Mon Dieu, ton éternelle fête.......
Aux saules prenant ma harpe muette,
Sur tes genoux je vais m'asseoir,
Te voir !...
56-Près de Toi, je vais voir Marie....
Les Saints.... ma famille chérie !...
Je vais après l'exil de cette vie
Retrouver le toit Paternel
Au Ciel !.......
Cantique du Cœur de Jésus (Ste Marguerite-Marie)
Noël (cantique de Ste Marguerite-Marie)
"Ô Cœur de mon divin Sauveur" (cantique de Ste Marguerite-Marie)
"Le Cœur de Jésus m'a appris" (cantique de Ste Marguerite-Marie)
Cantique du Sacré-Cœur (Ste Marguerite-Marie)
Cœur Sacré de Jésus
Cœur Sacré de Jésus,
Que votre règne arrive !
Cœur Sacré de Jésus,
Je crois en votre amour pour moi !
Cœur Sacré de Jésus,
J’ai confiance en vous !
PRIÈRE FONDÉE SUR LES PROMESSES FAITES PAR NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST À SAINTE MARGUERITE-MARIE
(Avec approbation de S. Em. le cardinal Richard archevêque de Paris)
O Cœur de Jésus, nous voici prosternés devant vous pour vous adorer, vous louer, vous remercier, réparer nos fautes passées et nous consacrer à votre amour.
Nous souvenant de vos magnifiques promesses, nous osons vous dire avec la plus entière confiance :
1- Cœur de Jésus, donnez-nous tous les secours nécessaires à notre état ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
2- Cœur de Jésus, mettez la paix dans nos familles ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
3- Cœur de Jésus, soulagez-nous dans nos travaux et consolez-nous dans nos peines ; Seigneur, vous nous l'avez promis.
4- Cœur de Jésus, soyez notre asile assuré pendant la vie, mais surtout à la mort ; Seigneur, vous nous l'avez promis.
5- Cœur de Jésus, répandez vos abondantes bénédictions sur toutes nos entreprises ; Seigneur, vous nous l'avez promis.
6- Cœur de Jésus, soyez pour les pécheurs un océan de miséricorde ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
7- Cœur de Jésus, rendez ferventes les âmes tièdes ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
8- Cœur de Jésus, faites que les âmes ferventes fassent de rapides progrès dans la perfection ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
9- Cœur de Jésus, bénissez les maisons où votre image sera exposée et honorée ; Seigneur, vous nous l'avez promis.
10- Cœur de Jésus, donnez à ceux qui travaillent au salut des âmes la grâce de toucher les cœurs les plus endurcis ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
11- Cœur de Jésus, gravez en vous à jamais le nom de ceux qui propageront cette dévotion ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
12- Cœur de Jésus, donnez à ceux qui communieront sans interruption les neuf premiers vendredis la grâce de la pénitence finale et de la réception des Sacrements. Soyez leur asile assuré à cette heure dernière ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
13- Cœur de Jésus, régnez malgré Satan et les efforts de vos ennemis ;
Seigneur, vous nous l'avez promis.
Oraison
Seigneur Jésus, daignez vous souvenir des promesses que, dans l'infinie miséricorde de votre divin Cœur, vous nous avez faites par sainte Marguerite-Marie. Soyez le protecteur de notre vie, le soutien de notre faiblesse, le réparateur de toutes nos fautes, le supplément de toutes nos vertus et surtout notre asile assuré à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.